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Août 2025 : revue mensuelle des marchés financiers et perspectives

  • hledit
  • 3 août
  • 2 min de lecture

Le mois de juillet a vu les négociations commerciales autour des droits de douane de Trump accélérer après le report de la date butoir initialement fixée au 9 juillet au 1 août. Les Etats-Unis ont profité de cette courte fenêtre pour accroître les pressions sur leurs partenaires commerciaux et conclure plusieurs accords, notamment avec l’UE (15% de droits de douane), le Japon (15%), le Vietnam (20% et 40% pour les biens chinois transbordés) et la Corée du Sud (15%). Les droits de douane sur la Chine restent stables entre 30% et 55% selon les marchandises après un troisième tour de négociations en autant de mois. De plus, les contreparties de Washington s’engagent à augmenter leurs importations (énergie, produits agricoles) et à investir sur le sol américain. En fin de compte, le taux effectif de droits de douane sur les importations américaines dépasserait largement les 15% et les rentrées fiscales permises par ces taxes s’élèvent à plus de 50 milliards de dollars en mai et juin. Si les indicateurs d’incertitude commerciale ont diminué, les tarifs désormais imposés par les douanes américaines ne sont pas très éloignés de ceux qui avaient été brandis par Trump lors du Liberation Day début avril. 


Ce délai a peut-être laissé le temps aux entreprises de s’adapter aux nouvelles conditions. Par conséquent, les indicateurs d’activité restent bons. Les ISM ont apporté leur lot de bonnes surprises (Manufacturier : 49 vs 48,8 att. et Services : 50,8 vs 50,5), de même que le PMI Composite Flash (54,6 vs 52,9 att.) L’indice de confiance des consommateurs du Conference Board (97,2 vs 95,8 att.) comme celui de l’Université du Michigan (61,8 vs 61,5) ont appuyé le mouvement de convergence d’une soft data (qui s’était détériorée au printemps sous le coup des menaces commerciales de Trump) vers une hard data restée très correcte. Ainsi les ventes au détail (+0,6% vs +0,1% att.) ont montré que le moteur de la croissance américaine ronronne. Cependant, ces bonnes surprises doivent être relativisées tant le contexte est perturbé. L’estimation avancée de la croissance du PIB du T2 le rappelle. Le retournement des importations en complique la lecture (+3% t/t annualisé après -0,5% au T1). La demande intérieure privée (« private domestic final demand ») ralentit à 1,2% après 1,9% au premier trimestre. Sans causer une récession, la guerre commerciale de Trump nuit donc à la croissance américaine. 


Mais le marché du travail défie les attentes, ralentissant bien moins vite que prévu. Des créations de postes vigoureuses (+147 000 vs +106 000 att.) et une baisse surprise du chômage (4,1% vs 4,3% att.) ont confirmé que la dynamique reste robuste sur le front de l’activité économique et qu’un rebond est peut-être en train de se former. 


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