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Juin 2025 : revue mensuelle des marchés financiers et perspectives

  • hledit
  • 17 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 juil.

La guerre commerciale continue à faire les gros titres en mai. Si les négociations américaines ont été fructueuses avec le Royaume-Uni (taux général de 10%, acier et aluminium exemptés) et qu’un accord avec la Chine se dessine (baisse des tarifs douaniers de 145% à 30% pour les biens chinois arrivant aux Etats-Unis et de 125% à 10% pour les biens américains en Chine), les discussions avancent moins vite avec le Japon et l’Inde. Plus inquiétant : dans un nouveau revirement dont lui seul a le secret, Trump est revenu à la charge en décrétant des droits de douane de 50% sur les produits importés d’Europe à partir de juillet. Les marchés n’ont pas trop corrigé sur cette annonce (aux conséquences pourtant potentiellement considérables) dans la mesure où ils y ont perçu une manoeuvre du président américain destinée à 1) réaffirmer sa détermination à rééquilibrer le commerce extérieur de son pays et 2) opportunément faire baisser des taux longs mis sous tension par le passage au Congrès de sa Big Beautiful Bill ainsi que par la perte du Aaa (Moody’s ayant dégradé la signature américaine d’un cran, à Aa1). Tout cela ne doit pas faire oublier l’essentiel : le taux effectif de droits de douane sur les biens entrant aux Etats-Unis dépasse aujourd’hui allègrement les 10% alors il n’était que de 2,2% l’année dernière. Le risque de choc est donc réel, même si les pires annonces du Liberation Day semblent avoir été édulcorées. 


Les perturbations liées à la guerre commerciale continuent à se traduire par une détérioration de la soft data. Le consommateur américain est toujours en plein doute, ce que montre l’enquête de l’Université du Michigan dont l’indice de confiance du consommateur baisse pour le cinquième mois consécutif, atteignant son point le plus bas depuis juin 2022. Les PMIs Flash de mai se réinstallent au-dessus des 50 (Manufacturier comme Services : 52,3) mais les tensions sur les chaines d’approvisionnement ne retombent pas. Heureusement, les pressions sur les prix dont témoignent les enquêtes PMI et ISM ne se transmettent pour l’instant pas au PPI (+2,4% a/a vs +2,5% att) et encore moins au CPI qui a heureusement surpris (+2,3% a/a vs +2,4% att., Core CPI : +2,8% comme att.). L’indice de prix des biens se permet même de reculer (-0,1% a/a), alors que les marchandises se trouvent en première ligne dans la guerre commerciale. Mais les décisions erratiques de l’administration Trump menacent toujours la stabilité des prix et l’inflation pourrait rebondir dès le mois prochain. 


Aussi, la Réserve fédérale a maintenu ses taux pour la troisième réunion consécutive dans la fourchette de 4,25%- 4,50%. Dans l’incertitude du moment, Jerome Powell estime que la politique monétaire est « en bonne position ». Cependant, il envisage de plus en plus sérieusement le risque de conflit entre ses deux mandats (inflation et emploi). La Fed rappelle que dans une telle situation elle privilégierait l’objectif le plus éloigné de sa cible. Le marché du travail restant robuste (177 000 emplois créés en avril vs 130 000 att. et chômage stable à seulement 4,2%), la Fed devrait garder un oeil vigilant sur l’inflation en privilégiant le statu quo encore quelque temps. Les marchés anticipent désormais un peu moins de deux baisses de taux d’ici la fin de l’année.


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