Octobre 2025 : revue mensuelle des marchés financiers et perspectives
- hledit
- 5 oct.
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La Réserve fédérale a repris son cycle de baisses de taux, diminuant le taux cible de Fed funds de 25 points de base. La décision était largement attendue dans la mesure où la détérioration du marché de l’emploi est devenue la priorité. Le rapport sur l’emploi du mois d’août a en effet encore déçu (+22 000 vs +75 000 att.) et la révision annuelle des NFP du BLS a dévoilé un trou encore plus béant qu’attendu dans les effectifs employés américains (-911 000 vs -818 000 att.).
Powell a présenté cette baisse de taux comme une « risk management cut ». En effet, l’inflation évoluant toujours très significativement au-dessus de l’objectif (PCE : +2,7% a/a, Core PCE : +2,9%), la Fed ne peut se permettre d’assouplir trop brusquement sa politique monétaire. De plus, une partie du ralentissement des créations d’emplois tient aussi à la réduction drastique de l’immigration (encore illustrée par l’expulsion de 300 Coréens ou encore la volonté de compliquer l’accès aux permis H1-B). S’ils ne sont qu’indicatifs, les dot plots ont rasséréné les investisseurs, en suggérant que deux autres baisses de taux de la même ampleur devraient suivre en octobre puis en décembre.
D’après les projections économiques du FOMC, ce desserrement monétaire préventif permettrait d’endiguer la hausse du chômage (+4,3% en août) à un maximum de 4,5% en fin d’année. Elle permettrait aussi à l’activité de tenir bon, puisque la prévision de croissance pour cette année a été revue de +1,4% à +1,6%. On notera aussi la nouvelle révision à la hausse de la croissance du PIB au T2 (+3,8% t/t ann.), meilleur trimestre depuis plus de deux ans, même s’il faut tenir compte du rattrapage partiel de la contraction du T1 en raison des décalages de flux dans le commerce extérieur. Avec un PMI Composite Flash à 53,6, la croissance continue donc sur sa belle lancée de l’été. Les ventes au détail (+0,5% m/m vs +0,2% att.) ont conforté ce sentiment. Enfin, le rehaussement des prévisions d’inflation de la Fed pour l’année prochaine de 2,4% à 2,6% invite à un peu de prudence. Pour l’instant, la banque centrale considère que les tarifs douaniers n’auraient qu’un effet « unique » sur le niveau des prix. Mais la répercussion des hausses de coûts semble prendre plus de temps que prévu.
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