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Septembre 2025 : revue mensuelle des marchés financiers et perspectives

  • hledit
  • 6 sept.
  • 2 min de lecture

À Jackson Hole, Jerome Powell a effectué un mini-pivot, « ajustant la position » de la Fed et entrouvrant ainsi la porte à une baisse de taux dès la rentrée.

L’importance accordée à un marché de l’emploi en ralentissement semble désormais en faire la priorité de la Réserve fédérale, en dépit d’une inflation persistante qui avait justifié le maintien des taux (4,25%-4,50%) depuis décembre dernier.


Cela tranche nettement avec le discours plutôt hawkish tenu lors du FOMC de juillet. Il faut dire que le rapport sur l’emploi paru entre temps a eu des airs de séisme. Non seulement les créations d’emploi de juillet sont sorties largement en-dessous des attentes (+73 000 vs +110 000 att), mais les chiffres des deux mois précédents ont subi une révision baissière abyssale de -258 000.


A nuancer cependant, car le chômage n’est remonté que marginalement, à 4,2%, sans surprise. La Fed interprète donc le plongeon des créations d’emplois comme le signe d’une baisse de la demande plutôt que de l’offre de travail (qui pourrait s’expliquer par la baisse de l’immigration depuis le début du second mandat Trump…)


De plus, Powell a répété que les hausses de prix causées par les tarifs devraient rester transitoires et que le marché du travail n’était plus une source d’inflation. Si l’on a constaté un peu moins de répercussion des droits de douane aux consommateurs en juillet qu’en juin, la mauvaise surprise du CPI se trouvait dans des services hors logement en hausse de +4,0% sur un an.


En fin de compte, l’inflation continue à planer au-dessus de la cible de la Fed (headline PCE stable à +2,6% a/a). Le core PCE remonte d’un cran, de 2,8% à 2,9%. Les prix à la production ont envoyé un message semblable (+3,3% a/a vs +2,5% att.). En se montrant dovish à Jackson Hole, la Fed a donc pris un pari. 



A la décharge de la banque centrale, il faut dire que les signaux envoyés par l’économie américaine ne sont pas toujours faciles à lire. C’est ainsi que l’on caractérisera le grand écart entre des PMIs Flash toujours très bien orientés (Manufacturier : 53,3 vs 49,5 att. et Services : 55,4 vs 54,2 att.) et des ISM décevants, au bord de la contraction (Manufacturier : 48 vs 49,5 att., Services : 50,1 vs 51,5 att.).


Du côté de la demande, les ventes au détail sont restées résilientes (groupe de contrôle : +0,5% m/m vs +0,4% att.). Si ce dernier chiffre contient toujours un peu d’inflation, les hausses de prix ne semblent pas décourager les consommateurs. Les indicateurs de confiance des consommateurs s’inscrivent en léger repli par rapport au mois précédent (Conference Board : 97,4 après 98,7, Université du Michigan : 58,6 après 61,7) tout en restant bien au-dessus de l’abîme dans laquelle ils étaient tombés au printemps après les annonces du Liberation Day.


D’ailleurs, la croissance du T2 a été révisée à la hausse (+3,3% t/t annualisé) grâce notamment à des dépenses de consommation en hausse de 1,6% contre 1,4% dans la première estimation. 


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